Depuis 2023, la mise en location de logements classés G est interdite dans certaines situations. Pourtant, de nombreuses habitations continuent d’échapper à cette règle en raison de subtilités de calcul ou de tolérances techniques. Les diagnostics réalisés avant juillet 2021 ne sont pas toujours alignés avec les critères actuels, ce qui provoque parfois des écarts importants lors d’une nouvelle évaluation.Les réglementations européennes imposent une accélération des rénovations énergétiques d’ici 2025. Face à un marché immobilier de plus en plus exigeant, chaque point gagné sur le classement énergétique peut directement influencer la valeur d’un bien et son attractivité.
Plan de l'article
- Pourquoi viser un meilleur DPE devient incontournable en 2025
- Quels travaux privilégier pour booster la performance énergétique de votre logement ?
- Isolation, chauffage, ventilation : tour d’horizon des solutions efficaces
- Aides financières et accompagnement : comment alléger la facture et réussir votre projet
Pourquoi viser un meilleur DPE devient incontournable en 2025
Le calendrier s’accélère : dès 2025, les logements les plus gourmands en énergie seront progressivement exclus du marché locatif. Améliorer DPE n’est plus un choix, c’est une nécessité pour tout propriétaire. La performance énergétique prend une toute nouvelle ampleur, influençant à la fois la conformité réglementaire et la qualité de vie au quotidien.
Un diagnostic de performance énergétique (DPE) médiocre ne se contente plus de faire exploser la facture : il fait chuter la valeur du bien, refroidit les ardeurs des locataires potentiels et, pour certains propriétaires, ferme la porte à la location. Les passoires thermiques (classes F et G) représentent plus de 5 millions de logements scrutés de près par les pouvoirs publics et les bailleurs. La note DPE façonne désormais les discussions commerciales, l’image du bien et la façon dont il traversera les années.
Au-delà des textes de loi, relever la classe énergétique de son logement, c’est aussi réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter la consommation d’énergie. L’Ademe le rappelle : vivre dans un habitat performant, c’est aussi se prémunir contre la précarité énergétique et préparer son bien à résister aux évolutions du marché.
Plus concrètement, voici ce que les propriétaires engagés dans cette démarche en retirent :
- Valorisation du bien : Un DPE avantageux rassure vendeurs et acquéreurs, tout en tirant le prix vers le haut lors d’une transaction.
- Confort et économies : Un logement bien classé offre une vie plus agréable, tout en allégeant les dépenses énergétiques.
- Anticipation réglementaire : Prendre les devants permet d’éviter bien des tracas lors d’une vente ou d’un renouvellement de bail.
Ceux qui bougent maintenant prennent une avance nette : le DPE s’impose déjà comme la boussole du marché immobilier pour les années à venir.
Quels travaux privilégier pour booster la performance énergétique de votre logement ?
Impossible d’improviser sans un audit énergétique solide. Ce diagnostic analyse la structure du logement, détecte les points faibles et classe les interventions à privilégier. De quoi bâtir un plan d’action précis, que l’on soit en maison, en appartement, en copropriété ou non.
L’isolation thermique, c’est le socle. Combattre les pertes de chaleur en s’attaquant aux murs, à la toiture, ou au plancher bas, c’est souvent là que tout se joue. Des matériaux performants, une pose soignée : voilà les ingrédients pour réduire durablement les consommations et gagner en confort, été comme hiver.
Côté chauffage, remplacer une vieille installation par une pompe à chaleur, une chaudière à condensation ou une solution hybride fait grimper la note DPE. Ajouter des thermostats programmables affine encore le résultat, en ajustant précisément la température selon les besoins réels.
La qualité de l’air intérieur n’est pas en reste. Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) bien choisie chasse l’humidité et valorise l’efficacité de l’isolation. En copropriété, mieux vaut échanger avec le syndic pour harmoniser les interventions et garantir l’efficacité globale.
D’autres gestes complètent le tableau : installer du double vitrage, isoler les canalisations, moderniser les équipements électriques. Chaque amélioration compte dans la performance énergétique et prépare le logement à un DPE plus favorable lors du prochain contrôle.
Isolation, chauffage, ventilation : tour d’horizon des solutions efficaces
Isolation thermique : la première étape
L’isolation thermique est la pièce maîtresse d’une rénovation énergétique efficace. Les déperditions se cachent partout : les combles, les murs, les sols et les fenêtres concentrent l’essentiel des fuites. Les travaux d’isolation (par l’extérieur, en sous-face…) et les matériaux adaptés font disparaître ces points faibles. Doubler l’isolation de la toiture ou installer du double vitrage change radicalement le résultat final.
Chauffage : performance et sobriété
Moderniser son système de chauffage a un impact immédiat sur le confort et la facture. Pompe à chaleur, chaudière à condensation, gestion intelligente via programmateurs ou thermostats connectés : ces solutions font la différence. L’idéal, c’est de combiner isolation et chauffage performant pour éviter les gaspillages inutiles.
Ventilation : garantir la qualité de l’air
La mise en place d’une ventilation mécanique contrôlée (simple ou double flux) assure un renouvellement d’air optimal, sans transformer le logement en couloir à courants d’air. Le double flux, en récupérant la chaleur de l’air extrait, optimise encore la performance globale.
Pour mieux cerner les axes stratégiques des travaux, voici les principales solutions à envisager :
- Isolation : combles, murs, sols, fenêtres
- Chauffage : équipements performants et dispositifs de régulation
- Ventilation : VMC simple ou double flux, selon les besoins spécifiques
Aides financières et accompagnement : comment alléger la facture et réussir votre projet
Un éventail de dispositifs pour financer vos travaux
Améliorer la performance énergétique de son logement ne relève pas du luxe. Plusieurs aides financières rendent ces projets accessibles : l’État propose MaPrimeRénov’, utile pour tous types de logements, qu’ils soient individuels ou en copropriété, avec des montants adaptés aux profils. La prime CEE (certificat d’économies d’énergie) complète selon le type de travaux engagés.
Le prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet de financer un ensemble de travaux sans alourdir la charge mensuelle. Certaines villes, à l’image de Lyon, ajoutent des dispositifs locaux ou des bonus cumulables. Pour la grande majorité des opérations touchant au DPE, la TVA réduite à 5,5 % s’applique automatiquement et réduit la facture.
Un accompagnement sur mesure
Pour bénéficier pleinement de ces soutiens, il est recommandé de faire appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Architecte, bureau d’étude ou conseiller spécialisé peuvent guider du diagnostic initial à la constitution des dossiers de subvention. Les plateformes locales et les outils nationaux accompagnent chaque étape du projet.
Pour récapituler les leviers à activer, voici les principaux mécanismes à solliciter :
- MaPrimeRénov’ et prime CEE pour les aides directes
- Éco-PTZ afin de financer les travaux à taux zéro
- Aides locales et TVA réduite pour alléger la facture globale
En 2025, le DPE transformera radicalement la donne : le classement énergétique pèsera lourd dans la trajectoire d’un bien, ouvrant des portes à ceux qui anticipent, et laissant les retardataires sur le pas de la porte.

